Syndicalisme
50 ans après, que nous dit aujourd’hui la lutte des Lip
« On fabrique, on vend, on se paye ».C’est ce qu’ont fait les grévistes de Lip en 1973, il y
Extrême-droite
Un autre Le Pen
En 2020 puis en 2022, Sylvain Boulouque a publié deux recueils de textes consacrés à Julien Le Pen, un militant syndicaliste et libertaire de l’entre deux guerre. Le premier, Julien Le Pen, un lutteur syndicaliste et libertaire (Lyon, ACL, 2000, 370 pages, 18 €) reprend l’ensemble de la carrière militante de ce militant alors que le deuxième, Le Pen, Le Peuple (Paris, Atlande, 2022, 250 pages, 15 €) se concentre sur les articles publiés par le quotidien de la CGT, qui laissait alors la part belle aux syndicalistes libertaires. Ce deuxième volume cherche aussi à rappeler que l’expression « Peuple » n’est pas un gros mot, mais s’inscrit dans l’héritage de la CGT des grandes heures du syndicalisme. Derrière, ces deux volumes il s’agit de restituée les débats d’une époque oubliée.
Féminisme
La ménopause, c’est pas la mort … C’est encore l’amour
Elles sont 7 femmes, habitantes de Caen et ses alentours, âgées d’une cinquantaine d’années à plus de soixante-dix… Elles ont décidé de mettre en commun leurs vécus de femmes dans une conférence gesticulée, La ménopause c’est pas la mort… c’est encore l’amour ! » Leurs vies ont été différentes et à les entendre raconter premières règles et premiers désirs, rapports à la famille et aux ruptures, luttes de femmes et résistance au travail, actes militants ou non, ménopause et amour, selon son âge on peut revivre des expériences ou les découvrir, se souvenir des combats partagés ou en prendre connaissance. Les auditoires sont fournis, féminins évidemment et de tous âges. Une manière de faire passer du féminisme entre humour et gravité et de faire de ces vies un moment de spectacle et de réflexion réjouissant. Trois d’entre elles ont bien voulu répondre à mes questions.
Histoire
Ensemble & Solidaires – UNRPA : une association qui traverse le temps
De nombreuses associations de personnes retraitées existent en France. Elles ont été créées, pour la plupart, dans les années 1970/1980, quand le nombre de personnes retraitées a fortement progressé dabs le pays, notamment du fait de la généralisation des retraites à compter de la mise en place de la sécurité sociale en 1945/1946 et par l’amélioration de l’espérance de vie. Certaines d’entre elles sont regroupées dans une Confédération française des retraités (CFR) qui dit représenter près de 1,5 million d’adhérents et adhérentes. Ces associations se livrent notamment au lobbying en ce qui concerne les quelques revendications sociales qu’elles peuvent porter. C’est principalement à partir d’elles que, pendant des semaines en début 2023, nous avons entendu que « les personnes retraitées sont majoritairement pour la réforme des retraites portée par le gouvernement Macron ».
Logements
Vieux, vieille et immigré·e
Lors des manifestations de l’hiver 2023 contre le projet de réforme des retraites, les camarades sans-papiers en grève de Chronopost et DPD animaient le cortège de SUD PTT en criant « la retraite à 60 ans, on se battra… ». Cette volonté de participer d’un mouvement général interprofessionnel est d’autant plus remarquable que, pour les travailleurs en question, le droit à la retraite est, dans tous les cas, un droit amoindri, inégal. Pour nombre de nos collègues, de nos camarades dans les lieux de travail, les droits à la retraite ne seront pas les mêmes
Travail
Je travaille en EHPAD
Aperçu des réalités dans un secteur où « 98% des personnels sont des femmes qui travaillent en horaires décalées ». Avec notamment le descriptif d’une journée de labeur.
Ecologie
Nous sommes une partie de la solution
Ce texte est une contribution des porte-paroles de l’Union syndicale Solidaires, un an après le début de la crise sanitaire et sociale. Il synthétise quelques réflexions et propositions à propos de notre syndicalisme, du syndicalisme plus généralement, du mouvement social et de ses enjeux et perspectives.
International
Retraité∙es en Ukraine : entre misère et douleur
En Ukraine, 70% des personnes retraitées perçoivent une pension inférieure à 116 euros, selon le vice-ministre de la politique sociale de l’Ukraine (2023). Population des plus vulnérables, ces retraité∙es vivent un calvaire depuis le 24 février 2022, date de l’invasion du territoire par les troupes russes. Dans la misère, ils et elles doivent affronter les affres d’une guerre qui détruit ce qu’ils et elles ont mis une vie à construire. Dans ces conditions effroyables, nombre de retraité∙es participent à la résistance populaire, contre l’occupation .
Libertés
Celle qui n’était pas sage. Entretien avec Geneviève Legay
Quatre années ont passé depuis que Geneviève Legay, « celle qui n’était pas sage » , a été agressée par la police en manifestation. Elle a désormais 77 ans, et le procès des responsables de la charge n’a pas encore eu lieu. Les séquelles de son traumatisme crânien ont entraîné une accélération de son vieillissement, et une perte de cette autonomie qu’elle chérit tant. Entretien chez elle, autour de ses fatigues, de ses colères, et de cette certitude malgré les épreuves : « Il faut faire la révolution, tout le temps ! »
Racisme
Les rapports toujours coupables du capitalisme avec le racisme
Les discriminations racistes dans le monde du travail, énoncées de façon nette et répétée par les institutions, par le Défenseur des droits* en particulier, viennent
de loin. Nous avons voulu ici exposer ce que nous semblent être les rapports entre capitalisme et racisme dans les continuités : capitalisme/esclavage, colonialisme/travail forcé, salariat, discriminations.
Ces continuités montrent à nos yeux la nécessité impérieuse pour nos luttes, nos revendications, notre volonté de transformation sociale, d’intégrer profondément la dimension antiraciste de notre combat syndical.
Sport
Bukaneros
Bukaneros : “La solidarité, la conscience de classe et la défense de notre quartier sont les piliers de notre philosophie” Pour
Vidéo
Un documentaire de Lucile Nabonnand et Etienne Simon (mars 2011).
Lors de la crise économique et financière de 1999-2001, de nombreuses usines ont été récupérées à Buenos Aires par leurs ouvrier-e-s, tandis que les patron-ne-s les fermaient les unes après les autres. Ce mouvement est né d’une nécessité de survie dans un contexte social particulièrement difficile, mais qui perdure depuis vingt ans comme une réponse prolétaire actuelle à la fermeture d’un lieu de travail. En allant rencontrer ces travailleur-se-s, nous voulions porter un regard sur la récupération et l’autogestion comme facteurs d’émancipation pour les femmes dans une société globalement misogyne. L’Argentine est un pays de réputation machiste, réputation qui d’après les organismes argentins de défense des droits des femmes relève d’une âpre réalité dans le monde du travail. La question sous-tendue par notre documentaire est de savoir si une organisation du travail plus solidaire, collective, autogérée amène aussi à un autre regard sur le travail féminin. D’un point de vue plus symbolique il pose ces deux questions : les choix d’organisation du travail transforment-ils les relations sociales et ces changements ont-ils une incidence sur le statut et la vie des femmes ?
Voir la bande-annonce : youtube.co/watch?v=k0ZLppOe2M4
Voir les Utopiques – numéro 10 (Sur les chemins de l’émancipation, l’autogestion)
Lucile Nabonnand est vidéaste et photographe indépendante à Nancy (lulna.blogspot.com), Etienne Simon est enseignant en Histoire-Géographie et militant syndical au sein de Solidaires. Leur départ en 2009 à Buenos Aires résulte d’une volonté commune de vivre in situ des expériences alternatives d’auto-organisation (politiques, féministes, professionnelles…) dont l’Amérique latine était devenue cheffe de file (assemblées de quartiers, collectifs piqueteros, entreprises récupérées, collectifs de femmes…). Au-delà, il s’agit par le biais du documentaire de relayer ces expérimentations et d’en permettre l’analyse et/ou l’application à d’autres femmes et hommes.