Une bataille pour la défense du rail public gagnée !

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Aux réductions du service public par les suppressions de trains locaux sous prétexte de la pandémie de COVID, la CGT de Malaga a répondu par une mobilisation soutenue qui a combiné toutes sortes d’actions originales. La pression ainsi exercée dans la durée a réussi à « tordre le bras » du ministère des transports et a contraint la RENFE à remettre en circulation les trains supprimés. Cet article analyse comment nous avons réussi à gagner cette bataille pour la défense du rail public, social et écologique grâce au travail constant des militants et militantes de la CGT et aux alliances avec différentes organisations et mouvements sociaux.
Ce texte est paru dans le numéro 113 (printemps 2023) de Libre pensamiento [1] revue de la Confederación General del Trabajo. Nous le faisons suivre d’un manifeste européen pour un service public ferroviaire social, sûr et écologique, signé de syndicats de l’Etat espagnol, d’Italie, de Grande-Bretagne, de Suède, du Pays basque et de France. Il date de 2004 et n’est qu’un exemple de la pérennité du souci de l’internationalisme et des biens communs dans le mouvement syndical.

[1] www.librepensamiento.org Voir Gonzalo Wilhelmi, « Libre pensamiento », Les utopiques n°22, Éditions Syllepse, printemps 2023.


Cheminot, membre du syndicat CGT du secteur fédéral des chemins de fer de Malaga (SFF-CGT) Miguel Montenegro est secrétaire général de la CGT Andalousie.


Plateforme de la province de Granada, pour un chemin de fer public, social, durable. [Libre pensamiento]

Face au manque de personnel dans les entreprises publiques RENFE et ADIF [1], à l’abandon du chemin de fer comme moyen de transport privilégié malgré la situation de changement climatique galopant, au dépeuplement des zones rurales en l’absence de services publics de base qui rendent la vie plus digne et supportable et à l’attitude d’une classe politique qui ment plus qu’elle ne parle, le secteur ferroviaire de la CGT en Andalousie a réussi à gagner cette bataille pour la défense du chemin de fer public, social et écologique, Depuis 2019, nous avons lancé différentes initiatives et mobilisations, avec des collectifs et des mouvements sociaux : des marches, des rassemblements, des manifestations et toutes sortes d’événements susceptibles d’attirer l’attention des citoyens, des citoyennes et de la classe politique en général.

En parcourant l’Andalousie, grâce aux actions organisées dans chacune des provinces avec la Plateforme de défense du train rural andalou (PTRA), soutenue par la CGT, nous avons mieux compris l’énorme ampleur des actions destructrices contre le chemin de fer public et nous sommes devenus plus conscients et conscientes des intérêts qui se cachent derrière eux et de la passivité globale face au vol du train public et social. Nous avons continué à lutter sans relâche pour la défense du patrimoine ferroviaire qui nous appartient à tous, en essayant de faire passer les messages de la nécessité d’utiliser les infrastructures ferroviaires existantes, de les valoriser pour maintenir la population dans les territoires et de l’urgence de refroidir la planète avec des moyens de transport non agressifs, qui servent de frein au réchauffement climatique.
Dans cette période, les attaques ont été nombreuses contre le chemin de fer, un peu partout. Nous voulons ici mettre en avant ce qui a été réalisé par les militants et militantes du secteur ferroviaire de la CGT de Malaga. Après neuf mois de lutte continue, après de nombreuses actions, grèves et plaintes publiques et juridiques, nous avons réussi à annuler les réductions de dessertes, au point que nous sommes aujourd’hui le seul centre Cercanías [2] du pays où les trains ne sont pas supprimés en raison du manque de personnel. Nous avons également obtenu la reconnaissance de la population locale, ainsi que des régions de la Costa del Sol et du Guadalhorce, pour nos efforts, notre ténacité et notre travail dans relâche, qui a permis de garantir qu’aucun des trains considérés comme une obligation de service public dans cette province ne soit supprimé..

Au-delà du COVID, les suppressions dans les trains locaux de Málaga

Au printemps 2021, la vie sociale et professionnelle a commencé à se normaliser, après le confinement et l’assouplissement de l’état d’urgence, dont les conséquences nous affectent encore aujourd’hui, comme en témoigne l’obligation de continuer à porter des masques dans les trains. La direction de la RENFE, profitant des turbulences, n’a pas remis en circulation tous les trains qui existaient avant la pandémie et qui sont encore considérés comme du service public. Face à cet abus, la section syndicale SFF-CGT Malaga a lancé un plan de travail : interventions au sein du comité d’entreprise, envois de lettres à l’entreprise et information des usagers à travers les médias, les réseaux sociaux et par la distribution de tracts dans les trains, bondés, qui circulaient..
Chaque jour, nous comptions le nombre de trains supprimés en raison du manque de personnel. On arrivait à des milliers de services supprimés. Les autres syndicats représentés au sein du comité d’entreprise ne se sont pas joints aux protestations. Pire, nous nous sommes retrouvés avec la signature d’un accord dans lequel CCOO, UGT et le syndicat jaune des conducteurs de train, SEMAF, se sont mis d’accord avec la RENFE pour réduire le nombre de trains et essayer ainsi de minimiser l’impact social de la protestation, sans se soucier de la colère générale des usagers face aux milliers de suppressions qui étaient effectuées sans avertissement préalable.


Devant la gare de Cordoba. [Libre pensamiento]

La CGT a appelé à des grèves à Renfe Viajeros [3] Malaga depuis juillet 2021 ; auparavant nous avions organisé des rencontres entre nos affilié∙es et des collectifs d’usagers concernés, leur expliquant que la grève était le seul outil légal pour forcer la RENFE et le ministère des transports à, au moins, faire savoir à l’avance quels trains circulaient et lesquels ne circulaient pas, puisqu’ils étaient alors obligés de respecter les services minimums et de réglementer les suppressions de manière publique ! Par ailleurs, la CGT a contacté les conseils municipaux et les partis politiques de Malaga et des autres municipalités concernées, pour les informer de l’usurpation du service public ferroviaire qui avait lieu en raison de la tentative secrète de réduire le nombre de trains qui doivent circuler en tant qu’Obligation de service public (OSP) et du manque alarmant de personnel.

Une grève à la RENFE soutenue par les usagers

Pour la première fois depuis longtemps sur notre territoire, une grève dans le secteur ferroviaire a bénéficié d’un soutien et d’une compréhension sociale considérables. Ceci s’est traduit, non seulement par la participation à tous les événements organisés par la CGT pour accompagner le processus de grève, mais aussi par les manifestations des usagers eux-mêmes à travers leurs réseaux sociaux et dans la vie quotidienne à bord des trains. Le bon niveau de participation aux grèves et le soutien social reçu ont contraint la RENFE à faire appel à ses syndicats complices pour assurer les services minimums imposés. De cette manière, les navetteurs pouvaient au moins savoir à l’avance si les trains circulaient ou non, et c’est ainsi que nous avons pu constater que 30 % des trains de banlieue quotidiens, prévus en tant qu’obligations de service public, avaient été programmés. Cette nouvelle initiative de l’entreprise et de ses partenaires a conduit la CGT à intensifier les mobilisations et à mettre en place un calendrier soutenu pour le retour de tous les trains soumis à des OSP, accompagné de motions dans les mairies, les conseils provinciaux, le gouvernement régional andalou et même en portant le problème des trains de banlieue de Malaga devant le Congrès des députés.
La section syndicale du SFF-CGT de Malaga a dû faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour innover dans les actions de protestation [4] et attirer l’attention des médias et de la classe politique. Il s’agissait de rendre visible l’attaque sans précédent contre le chemin de fer public dans cette province, qui servait de banc d’essai pour le reste du pays. La RENFE et le ministère n’auraient jamais osé le faire dans des centres Cercanias de Madrid ou Barcelone. Le résultat de toutes ces mobilisations au fil du temps est arrivé le 4 avril 2022, lorsque la programmation et la circulation sont revenues à la normale, avec le nombre de trains tel qu’il existait avant la pandémie. Pour cela, de nouveaux conducteurs avaient été formés, et le nombre d’agents commerciaux à Malaga a été augmenté.
L’annulation de ces trains du quotidien a été un triomphe historique, avec un avant et un après, qui nous montre la voie à suivre pour gagner la bataille de la défense des chemins de fer publics et sociaux. Seule la pression de la mobilisation et les alliances entre la CGT et différents mouvements sociaux ont forcé les politiciens à céder. Aujourd’hui le train peut être utilisé dans la province de Malaga et il y a moins de réduction du personnel ; mais nous en voulons plus, parce que nous avons besoin d’encore plus de trains pour rendre la planète plus habitable et donc de plus de cheminots et cheminotes pour faire fonctionner le chemin de fer public et social que nous désirons ardemment.

Changement climatique, défi démographique et transformation du modèle de production

Il y a trois débats transversaux que nous ne pouvons pas oublier : le changement climatique, le défi démographique et le changement nécessaire du modèle de production. Dans tous ces cas, l’engagement envers le chemin de fer peut et doit être fondamental pour y faire face ; un engagement en faveur d’un modèle de transport public, social et durable pour structurer et unir l’Andalousie. En ce sens, les derniers sommets sur le climat (officiels et parallèles) indiquent que le chemin de fer est l’option de transport prioritaire dans la lutte contre la détérioration du climat et ses conséquences.
En Europe, des mesures efficaces sont annoncées en faveur d’un modèle de transport avec une plus grande présence du train. L’Union européenne a pour objectif de transférer vers le rail 30 % du fret et des passagers routiers dont la gare se trouve à moins d’une demi-heure, en transformant ces dernières en centres de transport intermodal. De même, des initiatives sont annoncées dans le monde entier pour transférer les passagers de l’avion sur des distances inférieures à 1 000 km lorsqu’il existe une alternative ferroviaire. Pour enrayer la désertification des zones rurales, les moyens de communication, ainsi que des services publics de qualité et l’emploi, sont des éléments de base. Il n’est pas toujours possible de travailler et/ou d’accéder aux services essentiels là où l’on choisit de vivre, c’est pourquoi il est indispensable de disposer d’infrastructures permettant de se déplacer à un prix accessible à tous et toutes, afin que les zones rurales ne soient pas abandonnées.

Un chemin de fer public, social et écologique

Cette crise a mis en évidence, une fois de plus, la dépendance et la fragilité du modèle productif andalou ; dans un scénario de crise mondiale, notre région est en tête en termes de destruction d’emplois. Nous devons nous orienter vers la diversification économique et la réindustrialisation de l’Andalousie, pour lesquelles la connectivité du territoire, la cohésion territoriale de l’Andalousie, est essentielle. Au cours des dernières décennies, dans notre pays, et donc en Andalousie, le chemin de fer a été totalement abandonné. Non seulement nous n’avons pas progressé, mais nous avons fait des pas en arrière importants et inquiétants, en perdant une grande partie du réseau ferroviaire, surtout à moyenne et courte distance : précisément ceux qui ont un plus grand rendement sur les questions mentionnées au début. Malgré la négligence dont ils ont souffert et souffrent encore, 90 % des voyageurs et voyageuses empruntent les trains régionaux et de banlieue.


Défense de l’emploi et du chemin de fer. [Libre pensamiento]

Les gouvernements successifs ont opté pour le modèle « ALL AVE [5] », laissant les chemins de fer dont les gens ont le plus besoin pour leur vie quotidienne sans pratiquement aucun investissement. De même, comme dans d’autres services publics, on assiste à une privatisation inquiétante des services ferroviaires, vidant les entreprises publiques RENFE et ADIF. S’y ajoute la fermeture de services fondamentaux, tels que la vente de billets par du personnel dans les gares rurales. Nous pourrions énumérer une liste presque infinie de lignes et de gares à rouvrir ; ceci concerne toutes les provinces et un grand nombre de nos réseaux ferroviaires existants.
Enfin, il est très important de souligner que, lorsque l’on encourage l’utilisation du train, là où il existe encore, le public est très enthousiaste et attaché à ce mode de transport durable et vital. En témoigne l’accueil très positif de la gratuité des trains locaux pour les usagers réguliers depuis septembre 2022 et des réductions dans le reste des trains de l’OSP. Ces décisions ont fait découvrir le train à de nombreuses personnes qui ne l’avaient jamais envisagé auparavant. Nous nous trouvons à un moment très important pour inverser les politiques de négligence à l’égard du chemin de fer dont nous avons souffert. Parier pour un chemin de fer public, social et durable doit être un axe stratégique qui devienne l’une des principales revendications que nous défendons auprès des citoyens. La CGT du secteur ferroviaire est claire à ce sujet et c’est pourquoi elle suivra la voie tracée qui, avec beaucoup d’efforts et de travail, nous conduit à remporter des victoires comme celle de Malaga. Ce ne sera pas la dernière, c’est certain, parce que nous connaissons déjà le chemin.


⬛ Miguel Montenegro


La lutte pour un service public ferroviaire social, sûr et écologique est une préoccupation syndicale depuis longtemps. Illustration ici, par cette déclaration commune de fédération syndicales de cheminots et cheminots, en date du 28 février 2004. Elle prolonge des communs à ces organisations entamés à la fin des années 1990, qui seront élargis à d’autres les années suivantes. Celle-ci était l’œuvre de RMT (Grande Bretagne), ORSA (Italie), CUB (Italie), SULT (Italie), CGT (Etat espagnol), LAB (Pays basque), SAC (Suède), SUD-Rail (France)


Manifeste syndical international pour le service public ferroviaire

Les politiques économiques élaborées par les institutions de Bretton Woods, le Fond Monétaire International, la Banque Mondiale et l’Organisation Mondiale du Commerce, déterminent désormais les politiques sociales et de l’emploi sur toute la planète. De par ses fondements même, l’Union Européenne est une construction supranationale au service du pouvoir financier, capable d’entrer en concurrence avec les autres zones similaires sur le marché international grâce à ses entreprises transnationales, ce qui est clairement ratifié dans le projet actuel de Constitution européenne.

Ce projet de Constitution :

  • fait du capitalisme un principe constitutionnel,
  • tout comme l’augmentation des dépenses militaires dans le cadre de l’OTAN,
  • ne reconnaît pas comme fondamentaux les droits et libertés des travailleurs(ses), tant sur le lieu de travail que dans la société : droit de grève, d’association et d’activité syndicale, à la santé et à la sécurité au travail, à avoir un travail, à un salaire pour une vie digne, à une retraite pour une vieillesse sereine, au logement, à l’égalité des sexes, à la liberté de pensée, de paroles, à préserver l’environnement et l’écosystème pour les générations présentes et futures.
  • fait disparaître toute notion de services publics pour laisser place à de nébuleux « services d’intérêt général » soumis à la concurrence,

Syndicalistes, nous ne pouvons accepter cela.

Ces politiques visent d’abord à déréguler les services publics en dérogeant au cadre légal existant (droit du travail, droits syndicaux, protection de l’environnement, santé publique, éducation publique, services sociaux aux plus démunis, etc.) et ensuite à les privatiser, tout cela avec l’accord et la complicité des gouvernements des Etats. Ce schéma de démantèlement de la protection sociale et de déstructuration du marché du travail se met en place de manière identique dans les différents pays : libéralisation et privatisations, flexibilisation des conditions de travail, précarisation, baisse des budgets consacrés à la protection sociale, dégradation des services publics, augmentation des accidents du travail, gestion privée du patrimoine public, délocalisation des entreprises, augmentation de la répression et restriction des libertés, maintien de la discrimination sexuelle.

Les chemins de fer au péril du libéralisme

Les chemins de fer sont directement confrontés à cette situation, qui est la conséquence de l’état du rapport de forces entre le mouvement ouvrier et ceux qui veulent « gouverner le monde ». Les directives européennes, avec les « paquets ferroviaires » qui organisent la libéralisation des trafics, mais aussi les décisions de nos gouvernements vont dans ce sens : privatisations des chemins de fer, séparation entre infrastructure et exploitation, politique « commerciale » de plus en plus tournée vers le profit au détriment de la satisfaction des usagers, absence de mesure empêchant le dumping social, politique sociale qui, à travers le management, privilégie l’individualisme, … En tant qu’organisations syndicales nous considérons qu’il est de notre devoir de combattre ces orientations.

Coordonner notre action sur le plan européen

Face au processus de globalisation, le syndicalisme au niveau international est confronté en ce début de vingt et unième siècle, à l’urgence d’une réponse qui dépasse les frontières des États. Depuis plusieurs années, nous tissons des liens entre nos organisations syndicales. Nous avons aussi pu voir que nous cherchons, les uns et les autres, les outils de coordination permettant de mettre en commun nos expériences, de confronter nos orientations et surtout de faire converger nos actions. Nos diverses expériences, que nous appartenions à des organisations membres de la CES ou non, nous ont montré l’absence de volonté de la CES de s’engager réellement dans ce travail de coordination et de mobilisation au plan européen pour combattre efficacement les orientations libérales actuelles de l’Union européenne.

Avec d’autres syndicats, associations, citoyen∙nes, nous voulons construire “une autre Europe” et “un autre monde”, contre ceux qui soutiennent les logiques libérales. Une autre Europe ferroviaire est possible ! Dans le prolongement de nos travaux et actions passés, nous décidons de franchir une étape supplémentaire dans la nécessaire coordination internationale du syndicalisme de luttes sociales que nous pratiquons. Notre coordination doit être continuelle. Ainsi, nous serons plus forts pour :

  • nous opposer à la politique antisociale de l’Union Européenne, des gouvernements et des directions d’entreprise .
  • faire connaître et défendre nos propositions sur tout ce qui concerne la politique des transports, les conditions sociales des salarié(e)s de ce secteur. Ceci notamment vis-à-vis des organismes européens ;s
  • surtout, organiser l’action collective des salarié(e)s, sans laquelle le syndicalisme perd tout son sens.

Nous voulons développer la confrontation entre nos histoires et nos cultures syndicales et ferroviaires, pour une meilleure connaissance mutuelle. C’est indispensable pour mieux lutter contre le développement des politiques libérales et pour la mise en œuvre de véritables services publics répondant aux besoins de l’ensemble de la société. Notre coordination est sur le champ professionnel, du ferroviaire en particulier et des transports en général, en englobant l’ensemble des travailleurs et travailleuses, quelles que soit les divisions imposées par les patrons et les gouvernements (travailleurs et travailleuses « à statut » comme de droit privé, d’entreprises publiques ou privées y compris la sous-traitance, les filiales, …) Mais notre syndicalisme est bien sûr interprofessionnel ; nous nous retrouvons pleinement dans la démarche de construction d’un réseau syndical alternatif européen. Notre coordination repose sur l’autonomie des organisations qui y participent.

Parce que nous privilégions l’échange, le dialogue, la progression commune, au sein de la coordination, les décisions sont prises au consensus entre les organisations. Notre coordination se fonde sur les principes de solidarité, de justice sociale, d’égalité, de démocratie, d’autonomie vis-à-vis des partis politiques. Le combat pour la paix, l’écologie font partie des valeurs fortes que nous défendons. Nos principes de fonctionnement définissent notre volonté commune d’activité et d’action syndicale conjointes au plan européen, en ce qui concerne le secteur ferroviaire.

Une autre Europe ferroviaire, un autre monde ferroviaire sont possible !

Nous affirmons qu’une autre Europe ferroviaire est possible, une Europe dans laquelle on respecte les acquis sociaux, les conditions de travail, la sécurité, le service public, le droit de grève et les libertés syndicales. C’est cette Europe-là que nous voulons contribuer à construire. Notre démarche est ouverte à toutes les forces syndicales européennes et n’oublie pas la situation spécifique de nos camarades des pays d’Afrique, Asie, Amérique latine et centrale dans lesquels nos entreprises européennes interviennent trop souvent comme représentantes d’un colonialisme encore bien présent.


⬛ Saint Denis, le 28 février 2004.


[1] RENFE est chargée de l’exploitation ferroviaire, ADIF de la gestion du réseau ferré national.

[2] Le réseau Cercanias correspond, à peu près , à ce qui RER/TER en France.

[3] Entité de RENFE chargé du transport de voyageurs et voyageuses.

[4] Les actions qui ont été menées entre le printemps 2021 et mars 2022 peuvent être consultées sur www.facebook.com/sffcgt.malaga ou sur www.cgtandalucia.org et dans de multiples archives de journaux tant provinciaux qu’andalous et même nationaux.

[5] AVE : TGV espagnols. On parle là d’u modèle « tout TGV », « tout Grande vitesse ».


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