Le Comité d’action des prisonniers et ses suites

On ne peut évoquer les prisons, les prisonniers et les prisonnières sans évoquer le Comité d’action des prisonniers (CAP). L’article ne prétend pas en raconter l’histoire ; il faut pour cela se rapporter au livre de Christophe Soulié ou à la collection des journaux. Au-delà du CAP sont mentionnés les organisations qui lui ont fait suite. Volontairement, le prisme choisi est celui des informations glanées à travers divers bulletins et journaux de ces années-là à propos de tentatives de syndicats de prisonniers et prisonnières. Elles sont diverses ; la plupart sont restées à l’état de projet ; quelques textes marquent par ailleurs une rupture certaines avec ce que défendait le CAP, d’autres non. Une précision : les prisonnières sont très absentes des extraits ici repris. C’est un fait qu’il faut relever, mais qui n’autorise pas à une démasculinisation a posteriori qui serait trompeuse. De même pour les quelques textes féminisées : c’est à travers les parenthèses (e) que les femmes transparaissent.

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Après le 5 octobre

Pour reconstruire un rapport de force favorable aux travailleurs et travailleuses, l’urgence n’est pas aux journées d’action nationales. Mieux vaut bâtir en partant de la base. Les luttes sectorielles ou locales, la proximité des cahiers revendicatifs Solidaires CGT sont des éléments qui peuvent favoriser la réussite d’une telle démarche. A condition de ne pas se laisser enfermer dans le schéma selon lequel il faut laisser la politique à d’autres.

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Le Service national universel

Le 13 septembre 2018, le Premier ministre d’alors, Edouard Philippe, déclarait que le SNU devait être pour les jeunes « une fabrique de la citoyenneté et de l’engagement », l’armée étant chargée de « transmettre les valeurs [car elle] en a l’expérience ». Sarah El Haïry, actuelle Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et des Sports, chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, vient de réaffirmer que le Service national universel (SNU) serait obligatoire en 2026, pour 800 000 jeunes de 16 ans. Elle insiste : « Je considère que chanter “la Marseillaise” et donner du respect au drapeau font partie d’un moment d’unité citoyenne. Donc si, au cours du séjour, un jeune refuse de chanter “la Marseillaise”, d’assister au lever des couleurs, ou de porter l’uniforme, il devra quand même s’y conformer ».

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Les Jeunesses syndicalistes

On connait les Jeunesses des organisations politiques (Jeunesses communistes, socialistes, communistes révolutionnaires, libertaires, écologistes, etc.), mais on parle rarement des Jeunesses syndicalistes ou Jeunesses syndicales (JS) ; et pour cause : en France, elles n’ont guère existé qu’au premier quart du siècle passé, et de manière intermittente. Les organisations politiques ne sont pas pour rien dans cette situation : Les Jeunesses socialistes avant la Première Guerre mondiale, plus encore les Jeunesses communistes dans les années 1920, voyaient d’un mauvais œil cette organisation autonome de la jeunesses, basée sur l’appartenance à sa classe sociale, non inféodée à leur parti. Bien plus tard, on retrouvera des débats similaires parmi la jeunesse lycéenne et étudiante des « années 68 » : entre celles et ceux qui voulaient organiser des syndicats ou collectifs larges et d’autres pour qui la priorité était la construction de « leurs » Jeunesses spécifiques. Mais revenons-en aux Jeunesses syndicalistes…

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Pessimisme de l’intelligence, optimisme de la volonté

La grève nationale interprofessionnelle a démarré le 5 décembre ; plus de trois mois, comment s’étonner que le mouvement prenne d’autres formes ? Car, telle est bien la situation : il n’est plus juste de parler de grève générale, ni généralisée ; mais gouvernement et patronat seraient bien présomptueux s’ils pensaient que le mouvement est fini.

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