La santé publique en Grèce, on affûte les couteaux pour réduire les dépenses

Dès 2010, la « crise de la dette » grecque a servi de prétexte aux institutions dominantes, parmi lesquelles la troïka constituée de la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, pour organiser méthodiquement, à une cadence soutenue, le démantèlement du Système national de santé (ESY) hellénique et lui substituer « clé en main » un modèle hypothétiquement plus efficient à moyen et long terme. Porté par ces institutions puissantes, hégémonique depuis les années 2000, ce modèle est fondé sur une conception marchande de la santé, qui renonce à l’espoir de la constituer en un droit humain fondamental accessible à tous et toutes, en fonction des besoins de chacune et chacun.

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