Les Utopiques – numéro 19

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Description

Des syndicats qui ne font pas de politique? Ou qui sont à la remorque des partis? En pleine période d’élection présidentielle, Les Utopiques rouvrent le débat sur l’autonomie du mouvement syndical.
Texte fondateur du syndicalisme, la charte d’Amiens (1906) a donné comme objectif au syndicalisme la «double besogne, quotidienne et ­d’avenir» visant à transformer le monde tout en menant la lutte revendicative immédiate. Dès lors, indépendance et autonomie ou, a contrario, «courroie de transmission» du «Parti», recherche d’un débouché politique aux luttes, tout cela continue de polariser les débats parmi celles et ceux qui veulent changer la société.
Les enjeux contemporains sont bien sûr au centre de ce numéro : une table ronde, réunissant des responsables de la CGT, de Solidaires et de la FSU apportera un éclairage sur ceux-ci. Nous le ferons aussi au travers des exemples concrets de ce que pensent des syndicats face à des municipalités dites «alternatives», notamment avec l’exemple de la mairie de Grenoble. Mais aussi en réfléchissant sur ce que le «plan de rupture avec la société d’avant» du collectif «Plus jamais ça» (regroupant associations, syndicats et organisations du mouvement social) peut apporter à la réflexion.
Les désillusions seront également au sommaire. Des syndicalistes CGT et Solidaires reviendront sur ce qu’a représenté l’élection présidentielle de 1981, sur le rapport de la CGT au Programme commun de la gauche entre 1972 et 1977, celui de la CFDT au Parti socialiste autour de l’opération des «Assises du socialisme» de 1974 avec la discussion sur «l’autonomie du mouvement social» de la fin des années 1990.
Plusieurs contributions internationales enrichissent ce numéro: Alex Gordon, du syndicat anglais des transports, traite du modèle travailliste britannique; Nara Cladera examine le rapport entretenu entre le ­Parti des travailleurs au Brésil et le mouvement social jusqu’à la victoire électorale de Lula; Angel Bosqued (CGT de l’État espagnol) sur les mairies dirigées par Podemos.
Sous l’angle du féminisme, le rapport au(x) pouvoir(s) et à l’autonomie ne sera pas oublié.

Enfin, des articles se pencheront à côté de ce dossier sur la question du droit au salaire et du droit à l’emploi et sur les stratégies syndicales contre l’extrême droite.