L’« Économie des travailleur.ses », un réseau international et un concept en construction

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Impliqué.es dans le soutien actif du processus de récupération d’entreprises par les travailleurs et travailleurses (ERT), au travers des tâches de documentation, de recherche, de réflexion sur ce processus, des chercheurs et chercheuses souhaitaient dépasser le strict travail académique. Avec la mise en place du programme Facultad abierta 2 (Faculté ouverte), ils et elles développèrent des actions de coordination, de conseil, de formation en enquêtant sur la gestion ouvrière d’unités productives abandonnées par les patrons.

Genèse d’un réseau

IV rencontre internationale, João Pessoa (Brésil), juillet 2013

Convaincu.es de la nécessité de confronter les différentes analyses sur ces expériences, celles des travailleurs et travailleuses impliqué.es et celles d’universitaires (également travailleur.ses), ils et elles créèrent un réseau pour débattre de l’orientation des luttes, dans une perspective de changement du système des relations sociales, politiques, économiques en vigueur dans le monde entier. Ce fut l’esprit qui anima la convocation de la première rencontre internationale, intitulée « L’Économie des travailleur.ses : autogestion et répartition de richesses », tenue en juillet 2007 à l’université de Buenos Aires. À cette occasion, il fut décidé d’organiser des rencontres internationales de l’« Économie des travailleur.ses » tous les deux ans. Le texte de la convocation de cette première rencontre dressait un premier bilan de ce processus et du contexte social et historique dont il convenait de tirer des enseignements pour explorer des perspectives de lutte :

« En réaction à l’hégémonie de la mondialisation capitaliste, qui s’est imposée au monde avec des prétentions absolues à la suite de la débâcle du socialisme réel, les luttes des travailleur.ses, dans ses différentes variantes (syndicales, autogestionnaires, mouvements paysans, mouvements de chômeurs, etc.) ont ressurgi avec force à partir des années 90. Cependant, les vieux outils et les stratégies de lutte (des partis classiques et des syndicats traditionnels, entre autres) ont démontré leurs insuffisances. Les cadres idéologiques sont entrés en crise, les idées force relatives au fonctionnement du système capitaliste mondial ne sont pas parvenues à expliquer (et encore moins à précéder) les changements opérés au cours des dernières décennies et les luttes populaires ont du adopter de nouveaux chemins sans objectifs clairs. La capacité de réponse du capitalisme et son pouvoir répressif implacable ont largement dépassé la capacité de changement des forces populaires, avec parfois des conséquences tragiques.

Si durant plus d’un siècle, la finalité de toute force politique a été la prise de pouvoir de l’État, ces derniers temps des mouvements puissants sont apparus, qui nient la nécessaire perspective révolutionnaire ou, pour le moins, éloignent cette possibilité de leur stratégie réelle, tout en reconnaissant leur difficulté. Dans d’autres circonstances, des organisations populaires, qui avaient des bases historiques solides, ont participé aux triomphes électoraux et accédé au gouvernement de plusieurs pays latino-américains, en se retrouvant associés au maniement des leviers administratifs étatiques, sans qu’ils aient été transformés profondément pour pouvoir les orienter vers des politiques populaires. Et, tout particulièrement, ceux qui régissent la gestion de la production et la distribution de richesse. Naviguant entre ces situations et les débats théoriques, les travailleur-se-s ont généré dans les faits une voie alternative entre, d’un coté, l’inaction et la résignation et, de l’autre, la lutte pour le pouvoir politique. Confrontés à des situations critiques provoquées par le capitalisme néolibéral, les luttes et les résistances leur ont permis de gérer des portions de l’économie au milieu d’un océan capitaliste. Dans d’autres pays, la conquête du pouvoir et la gestion de l’appareil d’État les ont conduits, plus tôt que prévu, à se projeter comme instrument de pouvoir pour la gestion de l’économie et le contrôle des affaires économiques stratégiques d’une société.

Les entreprises récupérées, les entreprises autogérées de toute sorte, les coopératives rurales dans les asentamientos3 constitués en coopératives rurales, les syndicats alternatifs, les réseaux de commerce équitable et une grande multiplicité d’organisations et de formes de luttes appartiennent à cette catégorie, parfois de forme autonome et fragmentaire mais d’autres participent à de puissants mouvements politiques populaires, mouvements sociaux historiques, partis et fronts politiques de gauche.

Ce panorama met en débat le rôle des travailleurs dans la gestion de l’économie de la société, […] que ce soit dans la relation salariale ou dans la gestion coopérative du travail, sans négliger ceux qui en sont exclus comme c’est le cas pour les chômeurs structurels du néolibéralisme ou la surexploitation servile. Ce débat est plus actuel que jamais : la mondialisation capitaliste a été questionnée par de nombreux mouvements sociaux et internationaux mais peu ont esquissé une alternative qui dépasse le slogan ou la réflexion théorique intellectuelle, en tous les cas de manière conjointe (sans pour autant ignorer les efforts réalisés en ce sens par le Forum social mondial). Ce qui a, par contre, avancé, c’est la résistance et le développement d’alternatives partielles et des expériences qui peuvent servir pour le débat et l’analyse globale.

Cependant, ce que nous proposons ici n’est pas un débat sur ce que nous pourrions appeler l’économie sociale (également développée par la Banque mondiale et des ONG associées à la régulation sociale) mais bien l’inverse : la socialisation de l’économie. Concernant cette utopie lointaine qui impliquait la conquête du pouvoir politique par une révolution, les travailleur-se-s ont avancé de manière fragmentaire et limitée, mais par la pratique. Quelles conclusions et enseignements pouvons-nous tirer de ces expériences ? Quelles relations ont-elles avec les luttes politiques et sociales traditionnelles ? Quelles relations entretiennent-elles avec les gouvernements de racine populaire qui progressent en Amérique latine ? Comment survivent ces expériences d’autogestion économique dans le marché hostile du capitalisme global ? Comment peuvent-elles générer une logique entrepreneuriale autogestionnaire dans le cadre d’un système asphyxiant ? Peuvent-elles survivre sans un changement de système économique et sans se convertir ? Sont-elles seulement des fragments de résistance, conséquences de la crise du capitalisme global ou indiquent-elles le chemin vers une nouvelle organisation de la production dans un système social plus juste ? Les travailleur-es-s organisé-e-s dans les syndicats peuvent-ils/elles de nouveau faire pression sur le capital et lui disputer le pouvoir ou doivent-ils/elles envisager cette dispute comme une bataille sur les lieux de travail pour la gestion de la production ? […] ».4

Toutes ces questions étaient pointées afin qu’elles soient débattues entre les travailleur.ses, les intellectuel.les et les militant.es des organisations sociales et politiques, non pas dans un débat académique mais avant tout politique. Douze années plus part, pour l’essentiel, elles restent encore en débat au sein d’un réseau qui s’est transformé, élargi et renforcé mais dans un contexte capitaliste qui a également évolué.

Des rencontres internationales pour confronter les expériences

La première rencontre organisée par le réseau réunit 300 participants et participantes de 15 pays d’Amérique latine, d’Europe et d’Afrique, avec une prépondérance d’universitaires venu.es d’Argentine, du Brésil, du Mexique et d’Uruguay. Elle fut suivie en août 2009, toujours à Buenos Aires, par une nouvelle rencontre intitulée « L’Économie des travailleur.ses – Autogestion et travail face à la crise globale ». Entre ces deux initiatives, la crise de 2008 était intervenue et avait particulièrement affecté les pays du centre du capitalisme (plus particulièrement les Etats-Unis et l’Europe) et elle eut pour conséquences la fermeture de milliers d’entreprises et le licenciement de millions de personnes.

La IIIe rencontre se déroula en juin 2011 à Mexico ; elle permit d’élargir, à la fois, la participation des mouvements sociaux et la composition du comité organisateur, et ainsi renforcer le caractère international du réseau. La IVe rencontre se déroula en juillet 2013 à João Pessoa au Brésil, elle était intitulée : « Alternatives autogestionnaires et travail face à la crise économique globale »5. Elle acta l’organisation de rencontres régionales au cours des années intermédiaires et la tenue des rencontres en dehors des locaux des universités. C’est ainsi que furent organisées les premières rencontres européenne les 31 janvier et 1er février 2014 dans les locaux de Fralib (alors en lutte et processus de récupération) à Gémenos6, sud-américaine en octobre dans l’usine Textiles Pigüé en Argentine7 et nord et centre américaine en novembre dans l’université ouvrière de Mexico dans un contexte de luttes importantes contre la répression des mouvements sociaux. Ces rencontres contribuèrent au renforcement des réseaux régionaux, même si l’européen, à l’image d’autres réseaux du vieux continent, reste résolument en construction.

La Ve rencontre organisée en juillet 2015 dans l’État de Falcón au Venezuela fut marquée par l’empreinte de la crise politique vénézuélienne mais permit cependant la confrontation d’une plus grande diversité d’expériences8. La représentation européenne et, particulièrement française, fut plus importante que lors des rencontres précédentes. Des décisions importantes furent prises : mises en place d’outils de communication plus performants, d’un fond coopératif, d’un observatoire international des expériences, une meilleure coordination des luttes et un renforcement de la solidarité internationale, etc. mais qui tardèrent à se concrétiser du fait de l’absence de structures opérationnelles au sein du réseau.

Rencontre euro- méditerranéenne, usine VIOME de Thessalonique (Grèce), octobre 2016

La VIe rencontre internationale de l’Économie des travailleur-ses fut organisée dans les locaux de l’usine récupérée, les Textiles Pigüé, dans la Pampa (Argentine) du 30 août au 2 septembre 20179. Elle faisait suite aux IIe rencontres régionales qui s’étaient déroulées au cours de l’automne 2016 à Montevideo pour l’Amérique du Sud, à Mexico pour l’Amérique du Nord et centrale et à Thessalonique pour la région euro-méditerranéenne dans l’usine VioMe10. C’était donc un grand retour au pays d’origine de ce « mouvement », l’occasion de faire le point sur ses perspectives. Environ 500 personnes (coopérateurs et coopératrices, militants et militantes de l’autogestion, syndicalistes, travailleuses et travailleurs, universitaires) se retrouvèrent, venu.es d’une trentaine de pays des différents continents. Outre la présence de représentant.es de nombreuses entreprises récupérées d’Argentine, l’Amérique du Sud était évidemment largement représentée par des délégations du Brésil, du Chili, de Colombie, du Pérou, d’Uruguay et du Venezuela. L’Amérique du Nord et centrale était présente au travers de délégué.es venus du Canada, de Cuba, des Etats-Unis et du Mexique. L’Europe n’était pas en reste avec la présence de délégations venues d’Allemagne, de Croatie, de l’État espagnol, de France, d’Italie, de Grèce, du Royaume-Uni et de Turquie. Outre ces grandes régions, des délégué.es d’Afrique du Sud, de Chine, du Bangladesh et du Kurdistan étaient également présent.es. Le rapport à l’État et à la politique institutionnelle fut un sujet essentiel de ces rencontres, tout comme les rapports entre syndicats et Économie des travailleurs et travailleuses. Deux nouveaux axes de débat furent intégrés : « l’économie des travailleur.ses dans une perspective de genre(s) » et « Éducation populaire et production de savoirs dans l’économie des travailleur.ses ». Le rôle des femmes dans les luttes en Chine et dans le confédéralisme démocratique au Kurdistan fut particulièrement souligné, tout comme la richesse des différentes expériences d’éducation populaire.

Lors de l’Assemblée de clôture, la construction d’un véritable corpus politique international dépassant la simple rencontre tous les deux ans fut posée. Ceci supposerait bien entendu que des échanges permanents s’établissent entre deux rencontres et cela poserait la question de la formation d’un véritable comité international et de comités régionaux qui animeraient diverses commissions entre ces rencontres. Le réseau n’en est pas encore là et ces vœux restent à concrétiser.

Au cours de l’automne 2018, les IIIe rencontres sud-américaines et nord-centre-américaines furent organisées respectivement à Santiago du Chili et à Mexico. La rencontre euro-méditerranéenne a été reportée au printemps 2019, elle se tiendra dans la banlieue de Milan du 12 au 14 avril et sera accueillie par l’entreprise récupérée RiMaflow. Elle revêtira un enjeu important, compte tenu de la situation de crise sociale qui perdure sur le vieux continent mais surtout l’absence de perspectives politiques radicales de transformation sociale. Il est donc indispensable de renforcer et structurer le réseau européen, qui doit s’élargir davantage aux organisations syndicales et politiques tout en renforçant les réseaux économiques alternatifs et développer une articulation avec, d’une part, les luttes ouvrières et paysannes et, d’autre part, les luttes écologiques et féministes.

Un outil d’articulation entre la réflexion théorique et la pratique

Les rencontres s’articulent comme un espace de débat entre des travailleur.ses, des syndicalistes, des militant.es sociaux et politiques, des intellectuel.les et des universitaires, sur les problèmes et les potentialités des expériences mises en œuvre par les travailleuses et les travailleurs. Elles sont basées sur l’autogestion et la défense des droits et des intérêts de la population qui vit de son travail, dans les conditions actuelles du capitalisme mondialisé néolibéral. Dans ce type de rencontre, les expériences d’autogestion générées par les travailleurs et travailleuses d’Amérique du sud et d’Europe, comme les entreprises récupérées, les mouvements coopératifs de travailleur.ses, les expériences de contrôle ouvrier et de cogestion, l’économie solidaire et les autres luttes pour l’auto-organisation du travail et l’autogestion de l’économie définissent les axes de débat. Ces expériences impliquent de rediscuter et de repenser les problèmes nouveaux et anciens de la classe ouvrière, en les actualisant dans le contexte d’hégémonie néolibérale mondiale.

À partir de 2014, les rencontres régionales inaugurèrent une délocalisation des lieux de débats en les transférant des universités vers des lieux de production autogérés (usines Fralib devenue SCOP-TI, Textiles Pigüé, Vio-Me). Mais surtout elles permirent une plus grande diversité des acteurs de l’autogestion et notamment syndicaux : Au Mexique avec la Nouvelle centrale des travailleurs (NCT)11 qui intègre l’Alliance coopérative nationale (ALCONA)12, soit 200 coopératives (dont des entreprises récupérées par les travailleur.ses (ERT) telles que TRADOC, ex Continental, Pascual) ; En Uruguay, le PIT-CNT13 qui joue un rôle important dans la récupération des entreprises ; en Argentine, la CGT dans le secteur de l’imprimerie (Gráficos)14 ou de la métallurgie secteur de Quilmes15 ; le Réseau syndical international de solidarité et de luttes avec la CGT de l’Etat espagnol et l’Union syndicale Solidaires. En France, la participation de la CGT, qui a eu un rôle important dans la récupération des entreprises par les travailleurs et travailleuses depuis 2010, serait souhaitable. D’une manière générale, le rôle des syndicats dans les processus de récupération des entreprises est très divers : important en Uruguay avec le PIT-CNT, assez important au Brésil dans les années 90/2000 avec la CUT et la création d’UNISOL par des syndicats de la métallurgie et la chimie, assez faible en Argentine hormis dans les secteurs précités et notable en France avec des équipes cégétistes, très rarement cédétistes, qui ont été à l’initiative de la récupération de dizaines d’entreprises dans les années qui ont suivies la crise de 2008.

Ce n’est pas totalement un hasard si ce réseau est né en Amérique latine. Il y a d’abord, les programmes universitaires qui cherchent à articuler la réflexion théorique et la pratique en associant les travailleur.ses et l’engagement de chercheur.ses dans le suivi des processus. Selon l’expression de Pablo Peláez et d’Emiliano Balaguer, il s’agit d’articuler « la science des travailleur.ses et les travailleur.ses de la science »16. Mais, également des mouvements sociaux puissants, des organisations populaires et des mouvements de travailleur.ses qui ont développé des processus d’organisation de base qui se sont traduits par l’autogestion des unités économiques productives ou de services. C’est le cas notamment des entreprises récupérées par ou des formes de cogestion, de contrôle ouvrier et d’autogestion du travail dans des secteurs urbains et ruraux. Parfois, ces mouvements populaires sont parvenus à exercer une influence sur les gouvernements, en contribuant à la fois à redéfinir le rôle de ces états en tant que possibles vecteurs de dynamisation de ces processus, tout en restant des objets de contestation de pouvoir traditionnel et en posant de nouveau la relation entre ce pouvoir étatique et l’autonomie du mouvement populaire.

En articulant l’échange entre le monde universitaire engagé avec ces luttes, les travailleur.ses et les militant.es sociaux, les rencontres de « L’Économie des travailleur.ses » tentent d’aborder ces questions et de mettre en débat la lutte des travailleurs et des travailleuses dans les différents contextes nationaux, régionaux et internationaux. Elles cherchent ainsi à créer un espace de débat qui se développe à partir des perspectives des expériences d’autogestion économique des travailleurs et travailleuses. Les entreprises récupérées, les expériences autogestionnaires du travail, les coopératives, les mouvements de travailleurs et travailleuses organisé.es syndicalement, les travailleurs et travailleuses ruraux, les mouvements sociaux, les courants politiques et intellectuels, certains syndicats ont contribué au développement de ces rencontres.

Sous des formes distinctes, différents secteurs et les expressions d’une classe ouvrière de plus en plus diversifiée représentent déjà des alternatives qui ne se limitent pas à la sphère économique, mais qui concernent également des sphères qui permettent de percevoir une imbrication avec des processus culturels basés sur des relations non capitalistes et qui préfigurent des espaces où les relations internes de pouvoir et de genre sont susceptibles d’être rediscutées, tout comme la relation avec la communauté. Ces processus, présents dans les usines récupérées et les entreprises autogestionnaires émergentes, permettent d’entrevoir ce que les travailleur.ses, à partir d’une planification consciente, pourraient proposer comme modèle alternatif au capitalisme. C’est pour cela que les rencontres de « L’Économie des travailleur.ses » s’appuient systématiquement sur les expériences, tant du point de vue de la critique et la résistance à la gestion de l’économie par les capitalistes que sur le respect des formes de gestion de la classe ouvrière.

Au cours d’un peu plus d’une décennie de rencontres mondiales puis régionales, le réseau de l’Économie s’est étoffé et diversifié. De réseau universitaire à l’origine, il est parvenu à agréger progressivement de nombreux acteurs de l’autogestion, à commencer par les travailleur.ses des entreprises récupérées. Si la participation des organisations syndicales reste très modeste, la volonté de les inclure est sans ambiguïté. La transition entre un réseau international et la constitution d’un « mouvement autogestionnaire mondial » susceptible d’avancer sur une réflexion stratégique face au modèle de domination capitaliste a été plus qu’esquissée. A présent, il convient de traduire en actes cette aspiration. Le réseau de « L’Économie des travailleur.ses » n’est pas seulement un espace de débat et de confrontation d’expériences mais également un outil de solidarité avec les luttes de la classe ouvrière et des peuples du monde.


1 https://laeconomiadelostrabajadores.wordpress.com/

2 Facultad Abierta, Universidad de Buenos Aires, Empresas recuperadas: www.recuperadasdoc.com.ar/

3 Les asentamientos sont des lieux occupés, le plus souvent illégalement, par des communautés dans le but de s’établir et d’exploiter la terre, soit en périphérie des villes, soit à la campagne. Au Brésil, avec le Mouvement des sans-terres, les paysan.nes commencent par occuper acampamento la terre ou les latifundios avant de s’installer assentamento pour la cultiver.

4 Convocación; primer encuentro internacional: La economía de los trabajadores – Autogestión y distibución de la riqueza, consultable sur le site Recuperadas : www.recuperadasdoc.com.ar/2007encuentro.html (Traduction Richard Neuville).

5 « “Programa Facultad Abierta” : Les alternatives autogestionnaires dans le travail face à la crise économique globale », Richard Neuville, Association Autogestion, 9 septembre 2013 : www.autogestion.asso.fr/?p=3343

6 « Rencontre européenne : “L’économie des travailleurs” dans l’entreprise Fralib », Richard Neuville, ContreTemps, n°22, été 2014, p. 99-103.

7 « L’économie des travailleur-ses », une rencontre sud-américaine porteuse de perspectives », Richard Neuville, Association Autogestion, 4 novembre 2014, www.autogestion.asso.fr/?p=4641

8 «5e Rencontres internationales de « L’Économie des travailleurs : élargir l’internationalisation du processus et préciser le concept (2015) », Benoît Borrits & Richard Neuville, Association Autogestion, 3 septembre 2015, www.autogestion.asso.fr/?p=5338 ; Autogestion : l’encyclopédie internationale, numérique, Syllepse/Association pour l’autogestion, 2015, p. 2289-229.

9 « 6e Rencontre internationale de l’Économie des travailleurs-ses : Vers la constitution d’un mouvement autogestionnaire mondial ? », Benoît Borrits & Richard Neuville, Association Autogestion, 11 septembre 2017 : https://autogestion.asso.fr/6e-rencontre-internationale-de-leconomie-des-travailleurs-ses-vers-la-constitution-dun-mouvement-autogestionnaire-mondial/

10 « Succès de la 2e Rencontre euro-méditerranéenne de l’“Économie des travailleur-ses” à Thessalonique », Benoît Borrits & Richard Neuville, Association Autogestion, 24 novembre 2016, www.autogestion.asso.fr/?p=6491 ; « Contribution à un nouveau projet de société, d’économie et de culture », Dossier Rencontre euro-méditerranéenne de l’économie des travailleur.ses, Benoît Borrits & Richard Neuville, Cerises, n°307, 9 décembre 2016, p. 2-8, www.cerisesenligne.fr/file/archive/cerises-307.pdf

11 Nueva central de trabajadores en México: www.nuevacentral.org.mx/

12 Alianza cooperativista nacional: http://educacionalcona.com/

13 Plenario Intersindical de Trabajadores-Convención Nacional de Trabajadores: www.pitcnt.uy

14 FGB – Federación Gráfica Bonaerense: http://federaciongrafica.com.ar/

15 Unión Obrera Metalúrgica Quilmes: www.uomquilmes.org.ar/

16 “La ciencia de los trabajadores y los trabajadores de la ciencia”, Pablo Peláez et d’Emiliano Balaguer, in Andrés Ruggeri and co, Autogestión y luchas obreras: del 2001 al nuevo liberalismo, Cooperativa cultural Callao, Buenos Aires, Agosto de 2017, p.21-28.


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richard neuville

Richard Neuville est un des animateurs de l'Association pour l'autogestion et militant à Solidaires Sud Emploi.